TRAITÉ DES EXCITANTS MODERNES

Réédité dans sa version originale, préfacé par Pascal Ory.
Eau de vie ou alcool, Sucre, Thé, Café et Tabac. Jugeant «un développement excessif de ces substances », Balzac s’inquiétait (en 1878) de l’altération qu’elles pouvaient provoquer dans la société et chez les générations futures.
En décrivant (avec force détails) leurs effets physiologiques, Balzac étonne par ses contradictions (d’un côté la dénonciation, de l’autre l’exaltation) et nous offre un discours intéressant par le regard porté sur ses contemporains.
Sans compter les réflexions taillées à la serpe comme «le vin cet excitant des classes inférieures», l’apathie des hollandais avec le tabac ou l’avilissement de la société espagnole par l’abus de chocolat...

En florilège, cinq « excitantes » recettes commentées de Benoît Bordier (Les Etangs de Corot à Ville d’Avray). «Le péché mignon», dessert 100% sucre et caramel, «Le Kawa», une panna cotta de café et fleur d’oranger, «Havane» où les langoustines sont plongées dans un court-bouillon au cigare...

Lors de sa première édition en 1878, l’éditeur l’offrait ce texte en bonus pour l’achat d’une «Physiologie du goût» de Brillat-Savarin. Etrange début de vie pour ce «rapport» que le grand écrivain dédiait à l’intérêt de la science et d’un pays !