Le Vin Noir...connu dans le monde entier, dont l’histoire s’est initiée il y a deux millénaires (comme le vin de Gaillac, il est largement antérieur à celui de Bordeaux) et pourtant, les vignes de Cahors recèlent bien des secrets. Sur les collines de la vallée du Lot, loin des ports maritimes et dans une situation marginale, les péripéties du (miraculé) vignoble quercynois relèvent du roman....
Historien, l’auteur nous offre une lecture attentive du passé jusqu’à notre époque contemporaine. Une enquête très bien écrite, où l’on suit pas à pas les âges d’or, les intrigues et moyens déloyaux, les bonheurs et les drames. Il fait vivre ces hommes du Quercy (dont le nom vient du peuple gaulois) agrippés à leur terre, les mentalités, les coutumes...
De l’époque des Romains au classement AOC, le rôle de Jean Dominique Perrin (patron de Cartier) et Georges Pompidou, en passant par la guerre de Cent Ans, l’émigration des vignerons ruinés vers le Nouveau Monde à l’époque du phylloxéra, le «privilège» qui va protéger les vins bordelais...
Cahors dont le vin a bien failli mourir, alors que cette ville -dans l’axe La Rochelle-Montpellier-, était un carrefour d’hommes d’affaires, une plaque tournante connue dans toute l’Europe Occidentale au 12ème siècle, région du Lot qui, en 1880, a été la première à proposer la création de pépinières de plants américains pour lutter contre le phylloxéra et qui sensibilisera à l’utilisation des portes-greffes...
Un bel hommage. Passionnant et très documenté.